Parler avec le corps

厦门六中合唱团全新演绎《夜空中最亮的星》

La simplicité de cette performance est touchante. Il ne faut pas grand chose pour faire quelque chose de beau. Pas besoin de matériel hors de prix, ni de technologie ultra moderne pour faire plaisir aux sens.

Le choeur de l’université de Xiamen s’est apparemment spécialisé dans des chansons où les choristes utilisent aussi leur corps pour accompagner leur chant. Combiner le chant et la danse n’est pas nouveau, mais ici on ne peut pas vraiment parler de danse, plutôt d’utilisation de son corps (et des objets) comme instrument d’accompagnement. Vivre l’art est essentiel. L’excuse professionnelle pour justifier la partition a des limites. Intégrer l’âme de l’oeuvre et l’âme des autres musiciens, communier à travers la musique, est beaucoup plus intéressant, selon moi. Comme parler une langue n’a rien à voir avec les mots seuls, mais doit être complété d’une compréhension de la culture, des gestes et de l’émotion du peuple duquel on apprend la langue.

On voit un peu cette liberté dans le jazz, où les musiciens tapent du pied, gémissent, jouent du piano debout. Pour la musique classique, il y a une sorte de désynchronisation de ce qu’on est, comme à la messe, dans une église froide et dans une atmosphère obséquieuse où l’on va célébrer la joie, l’amour et la vie. Ce qui a surement poussé François-René Duchable à changer de carrière.

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