Quand j’étais ado, je faisais de la musique. J’avais un groupe, j’écrivais des chansons, je composais. En gros, je cherchais à réaliser une œuvre de génie, comme un Devinci ou un Rodin, du premier coup. J’avais du talent, pas de souci là-dessus, mais j’arrivais pas à accepter qu’il fallait un jour montrer mon travail au monde, même si j’étais insatisfait. Bien sûr, on peut toujours faire mieux, mais ce désir de perfection m’a empêché de partager mes œuvres.

La peur du jugement sur cette imperfection est un problème que rencontrent beaucoup de créateurs. Ce que je veux dire, c’est que la peur de ne pas être parfait nous fait produire moins. On pense que ça nous pousse à produire mieux, mais en réalité, c’est à travers la quantité qu’on s’améliore. La qualité vient avec la répétition. Si tu es sûr de ce que tu fais, si tu sais que ta qualité intrinsèque et ta spécificité sont là, ça ne devrait pas te poser de problème. Tu sais ce que tu proposes au monde, tu sais que tu es unique, que tes idées peuvent se vendre et aider les gens à résoudre leurs problèmes.
À partir du moment où tu as cette certitude, tu n’as pas à t’inquiéter. Plus tu produis, plus tu t’améliores. La répétition d’une action va te mener vers la perfection. Bien sûr, on est toujours en chemin, mais si tu répètes tes actions, tu t’améliores automatiquement… sauf si tu es vraiment dans le déni. Il y a des gens qui ne s’améliorent pas parce qu’ils ne prennent pas de recul, mais ça, on en reparlera peut-être plus tard. Prendre du recul est essentiel pour porter un jugement sur ce que tu fais.
La répétition est essentielle. Il ne faut pas avoir peur de faire des erreurs. La peur, ça paralyse et ça empêche d’agir. La peur de ne pas être parfait, voilà ce qu’il faut surmonter.