
Le fardeau de la liberté et l’art de s’auto-discipliner
On m’a récemment dit que j’étais discipliné.
Ma réponse ?
C’est à cause du fardeau de la liberté que je porte depuis dix ans.
Quand j’ai quitté mon premier CDI après un mois d’essai (j’ai pas fait l’erreur de signer le CDI), j’ai basculé d’un cadre strict à un vide absolu. Plus de patron, plus d’horaires fixes. Juste moi, face à un océan de possibilités, avec le pouvoir d’en faire ce que je voulais.
La liberté, c’est grisant. On peut travailler quand on veut, où on veut, voyager, explorer.
Mais c’est aussi extrêmement difficile à gérer. Trop de liberté, et c’est l’anarchie. Trop de contrôle, et c’est la dictature intérieure. Il faut trouver un équilibre, sinon on se perd.
On idéalise souvent la liberté, surtout en France avec son fameux “Liberté, Égalité, Fraternité”. Mais la liberté mal gérée peut être un piège. La liberté c’est une valeur essentielle, mais si elle n’est pas cadrée, elle peut aussi mener au chaos.
Trouver son propre cadre
Pendant des années, j’ai essayé de structurer mon temps avec des méthodes extérieures :
- Des plannings stricts
- Des limites horaires (travailler minimum 2h, maximum 4h par jour)
- Des routines copiées sur d’autres entrepreneurs
- …
Ça marchait… un temps. Mais au final, ces systèmes sont des moules génériques. Comme les régimes alimentaires, ils conviennent à tout le monde et à personne.
La vraie solution est intérieure.
J’ai compris que ce que je cherchais, ce n’était pas plus de liberté, mais un cadre dans cette liberté. Une structure qui me ressemble, que je ressens profondément, et pas une discipline imposée de l’extérieur.
Mais cette prise de conscience ne vient pas en lisant un livre ou en appliquant une astuce miracle. On entend une vérité quand on est prêt à l’accepter. Un même conseil peut nous sembler inutile à un moment mais une révélation à un autre. C’est une question de timing, de niveau de vibration et de conscience.
Apprendre à surfer sur le courant
La solution ? Elle ne se trouve pas dans la résistance, mais dans l’acceptation du mouvement. Comme si on nageait dans une rivière : inutile de lutter contre le courant. Mieux vaut l’accompagner, diriger doucement avec les mains, et se laisser porter là où on doit aller.
La discipline, ce n’est pas se forcer. C’est apprendre à naviguer dans sa propre liberté. Et ça, c’est un travail quotidien.