Aujourd’hui, on termine avec le dernier article sur le Triangle des dons, en se concentrant sur le troisième personnage : le soldat, ou autrement dit, le vendeur. On va découvrir quel type de vendeur tu es, c’est parti.

Vendeur, communicant, soldat, le sportif
Rappelle-toi du triangle qu’on a déjà vu. Dans le troisième angle, on a le vendeur ou commercial. C’est lui qui nous intéresse aujourd’hui. Le commercial, c’est l’image classique : il a sa mallette, il fait du porte-à-porte, il va chercher la proie, il traque le client. Mais il n’y a pas que ça. Le vendeur peut aussi être un acteur, une personne qui se met en scène, qui communique avec le public. Le communiquant est un terme plus moderne pour ça. Ce type de vendeur est tourné vers l’extérieur, toujours au front.
Et pourquoi on l’appelle soldat ? Parce qu’il est là pour protéger les deux autres : le créateur (Steve Jobs) et le prof. Steve Jobs crée dans son atelier, il a besoin de protection contre tout ce qui pourrait nuire à son travail. Le soldat, lui, est dans l’action. Il va à l’extérieur, il affronte le monde. On peut même dire que c’est l’homme d’action, le sportif, celui qui va au combat pour défendre son projet.

Ce vendeur est essentiel, surtout pour les indépendants. Parce que créer seul ne suffit pas, il faut savoir vendre, avoir confiance en son produit, et convaincre les autres d’y adhérer. C’est ce que Steve Jobs faisait à merveille lors de ses fameuses keynotes : il montait sur scène, se mettait au front, et vendait son produit comme personne.
Travailler ensemble
Mais ce n’est pas tout. Le vendeur et le créateur doivent apprendre à travailler ensemble. Le créateur, souvent, protège trop son œuvre, comme un artiste qui ne veut pas se séparer de ses toiles. Ça me rappelle une anecdote : avant, je peignais, et un gars est venu me proposer 1000 francs pour une toile. J’ai refusé parce que je me disais : “Non, je suis un artiste, ça n’a pas de prix.” Résultat : je n’ai pas vendu. C’est typique du créateur qui refuse de vendre, de peur de dévaloriser son œuvre.
C’est pour ça que le vendeur est crucial : il peut aider le créateur à comprendre que vendre, ce n’est pas trahir son art. Mais s’ils ne travaillent pas ensemble, c’est là que les problèmes commencent. Beaucoup de créateurs finissent par bosser avec des agents ou des plateformes, où ils touchent des royalties très faibles parce qu’ils ne savent pas vendre eux-mêmes.
Bref, le vendeur, c’est le troisième homme du plan à trois. Et c’est un rôle indispensable à développer, surtout si tu es créateur. Sans lui, tu risques de passer à côté de beaucoup d’opportunités.