La vie, c’est un peu comme les coulisses d’un film. Quand tu regardes le résultat final, tout est propre, bien cadré, soigné. Mais si tu t’aventures derrière, c’est une autre histoire : les montages ratés, les effets spéciaux, tout le matériel… C’est le bazar, c’est sale, c’est du faux qu’on a fabriqué pour te montrer une belle façade. Et je pense que la vie, c’est pareil.
Mon beau-père est électricien, et je l’accompagnais parfois sur les chantiers. Lui, son boulot, c’était de faire en sorte que l’électricité circule dans les bâtiments. De l’extérieur, tout semble nickel. Mais si tu ouvres les murs, les faux plafonds, tu découvres un enchevêtrement de câbles, de fils dans tous les sens. C’est pas très beau, c’est un chaos organisé. Tout ça pour qu’à la fin, on puisse allumer une lumière sans se douter du bordel qu’il y a derrière.

Et quand je pense à ça, je me dis que le corps humain, c’est pareil. Notre peau, c’est un peu comme un faux plafond qui cache tout le reste. Si on enlève la peau, c’est tout de suite moins joli. On voit les nerfs, les tendons, les organes… Ça devient tout de suite plus complexe, plus brut.
La vie sur Terre, c’est ça aussi. On nous montre des images mignonnes d’animaux sur les sacs à dos des enfants, mais dans la réalité, ces mêmes animaux se dévorent pour survivre. Dans le monde énergétique, c’est pareil. Ici en Asie, par exemple, à Taïwan où j’habite, les gens sont ultra-diplomates. On pourrait dire que c’est de l’hypocrisie, mais en fait, ils essaient juste de ne pas créer de vagues. Tout est calme en surface, mais derrière, les conflits existent, les gens peuvent se détester en silence.
Et c’est pareil à l’intérieur de chacun de nous. On se rassure, on se raconte des histoires pour se sentir bien. On se ment à soi-même pour éviter de regarder la réalité en face. C’est difficile, c’est douloureux même, de se rendre compte qu’on utilise des excuses pour justifier sa propre médiocrité. Mais le jour où tu prends vraiment conscience de ça, ça fait mal.
Et puis il y a les femmes. Elles aussi, elles se mentent beaucoup, mais en fait, elles demandent ce mensonge. C’est comme un enfant qui veut croire au Père Noël. On leur raconte des histoires parce que la réalité est trop dure à accepter. D’une certaine manière, on fait pareil avec les enfants. On les protège, on les empêche de voir la violence du monde. C’est un mensonge, mais un mensonge rassurant.
Bref, la vie, c’est un mélange de réalité brutale et de mensonges qu’on se raconte pour survivre, parce que parfois, la vérité est tout simplement trop dure à encaisser.c