Les étrangers en Asie

On va reparler de l’Asie, et plus particulièrement de l’image de l’étranger en Extrême-Orient. Quand je dis “étranger”, je parle à la fois des étrangers blancs et des autres, car il y a une vraie différence dans la manière dont on est perçu.

En Occident, on a l’habitude de voir des gens de toutes origines, couleurs et cultures. C’est tellement courant qu’on ne remarque même plus ces différences. Les étrangers ne sont plus vraiment vus comme des étrangers, ils font partie du paysage. Mais en Asie, que ce soit au Japon, en Corée ou à Taïwan, les étrangers restent des étrangers, même après des années. C’est une différence majeure, je pense.

Part des étrangers dans les pays d’asie…

Dans certaines régions d’Asie, beaucoup de gens n’ont jamais vu un étranger de leur vie. Dans les grandes villes, c’est plus commun, mais dès qu’on s’éloigne un peu des centres, la curiosité des locaux est palpable. Ils sont souvent fascinés. Parfois, c’est un peu excessif, mais avec la mondialisation, cette fascination diminue peu à peu.

Il existe même des émissions télévisées en Chine, en Corée, à Taïwan, où des étrangers sont invités pour parler de leur pays d’origine ou de leur expérience en Asie. Pour eux, c’est captivant d’entendre ce qu’un étranger pense de leur culture. En France, ça serait impensable d’avoir ce genre d’émission, parce que la culture étrangère est plus accessible. On peut avoir un voisin japonais, ou un ami d’une autre origine, donc il y a moins ce mystère autour des cultures étrangères.

Ce qui est intéressant, c’est que dans des pays comme la France, un étranger de visage asiatique, africain ou maghrébin peut être perçu comme français, surtout s’il s’habille ou se comporte comme un local. En Asie, ce n’est pas du tout pareil. Ici, tu restes un étranger toute ta vie. Même si tu parles couramment la langue et que tu vis là depuis des années, tu seras toujours vu comme “l’autre”.

L’intégration est particulièrement compliquée dans des sociétés comme la Corée ou le Japon, où il y a des codes très fermés. Je compare ça au système iOS d’Apple : ça fonctionne bien, mais c’est moins flexible et plus difficile à personnaliser. Par exemple, quand j’étais en Chine, même inscrire mon nom dans une banque était compliqué parce qu’il était trop long pour leur système.

On pourrait parler de racisme, mais je ne pense pas que ce soit le même type de racisme qu’en Occident. Ici, c’est surtout une question d’habitude et de méconnaissance. Ils n’ont pas l’habitude de gérer des étrangers et ça crée des incompréhensions. Par exemple, même si tu parles parfaitement la langue locale, dans un restaurant, on te proposera souvent un menu en anglais, juste parce que tu as l’air étranger.

C’est important de comprendre que, même si tu t’intègres bien, tu resteras un étranger. Beaucoup de gens qui viennent vivre en Asie ne l’acceptent pas et vivent mal cette différence. Il faut apprendre à l’accepter, sinon, ça peut rendre la vie difficile. Ce n’est pas une question de volonté, mais d’acceptation de la part des locaux.

Après, il y a aussi des différences entre les types d’étrangers. Par exemple, un Vietnamien ou un Thaïlandais en Corée ou à Taïwan sera souvent pris pour un local à cause de son apparence, mais il aura aussi plus de difficultés à s’intégrer, car les gens ne réaliseront pas tout de suite qu’il est étranger. Ce flou complique souvent leur expérience.

Enfin, il y a aussi un certain traitement de l’étranger selon son origine. Par exemple, un professeur d’anglais afro-américain sera souvent moins bien perçu qu’un blanc, même s’il est natif et parfaitement qualifié. On voit ça dans des annonces pour des professeurs ou même des youtubeurs locaux qui cherchent des “étrangers”, mais dans leur tête, ces étrangers sont souvent des blancs.

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