Parfois, il faut prendre du recul, comme si on regardait la Terre depuis la Lune, tranquillement en train de manger du popcorn. C’est un peu ce qu’on devrait faire face à nos émotions : se souvenir que ce ne sont que des vagues d’énergie qui nous traversent. Ces vagues ont un début et une fin, une intensité plus ou moins forte, une durée plus ou moins longue, mais elles finissent toujours par passer. C’est l’impermanence. Alors, quand une émotion nous submerge, au lieu de se laisser emporter, il faut rester vigilant, prendre du recul et se rappeler que ça ne durera pas.
Plus vrai que nature
Souvent, après une dispute ou un événement de la journée, on se dit : “J’aurais dû faire ci, j’aurais dû faire ça.” On regrette, on a des remords. Mais c’est surtout parce qu’avec le temps, on prend du recul sur nos actions. Et plus le temps passe, plus le recul est grand : après quelques jours, quelques mois, ou même des décennies, les regrets peuvent devenir plus douloureux pour les choses qu’on n’a pas faites ou qu’on aurait voulu faire différemment.
Sommes-nous tous égaux face aux émotions ? Probablement pas. C’est compliqué de comparer, parce que les émotions, c’est intime, c’est personnel. On ne peut pas vraiment les mesurer ni les partager de manière précise. C’est comme les rêves. Quand on vit une émotion, c’est un peu comme un rêve : ça paraît plus vrai que nature. C’est tellement puissant que c’est la seule réalité qui existe sur le moment. Dans ces moments-là, on est en plein présent, même si parfois on tente de fuir en pensant au passé ou en cherchant des solutions pour le futur. Mais rien ne nous ancre autant dans le présent qu’une émotion forte. Ressentir, c’est ce qui nous fait vraiment vivre, au-delà de l’illusion matérielle.
Les hommes et les femmes
Est-ce que les hommes et les femmes vivent leurs émotions de la même manière ? Difficile à dire, mais on pourrait supposer que non. Peut-être que les femmes ressentent les émotions plus intensément, qu’elles ont plus de mal à s’en détacher, alors que les hommes reviennent plus facilement à leur rationalité. Les émotions fortes, pour certaines femmes, c’est parfois comme un black-out. Alors, comment faire pour prendre du recul sur tout ça, pour observer ses émotions comme on regarderait une série sur Netflix ? Ça demande de la pratique. Il faut s’entraîner à accepter que ce qui semble si réel quand on le vit n’est que de passage. Comme les rêves. On se réveille souvent avec l’impression qu’ils étaient réels, qu’ils faisaient partie de notre réalité. Mais ils appartiennent à une autre dimension. Ce n’est pas qu’ils sont irréels, mais c’est une autre forme de réalité.
Ce qui est important, c’est de comprendre que dans nos rêves, tout comme dans nos émotions, on se fait piéger, on croit être dans la même dimension, alors qu’en réalité, on en a changé.