Détruire pour reconstruire, c’est ce que font les Asiatiques, et on peut dire que ça marche plutôt bien. Il y a deux mondes qui s’affrontent : d’un côté, le monde traditionnel, ancien, classique, et de l’autre, le monde moderne, nouveau.

Un bon exemple, c’est la France. On vit littéralement dans un musée. On a de beaux bâtiments, certes, mais on ne peut rien y toucher. Ils font partie du patrimoine. Tu veux mettre un ascenseur dans un bâtiment ancien ? Impossible, ça va soi-disant détruire l’esthétique, altérer la structure du bâtiment. On ne peut même pas isoler correctement ces bâtiments, c’est une galère. Les sols sont en parquet, etc. Bref, on a du beau, mais du pas pratique.
En Asie, c’est une autre histoire. Là-bas, le beau n’existe pas de la même manière qu’en Occident. Les gens sont prêts à détruire, à casser pour reconstruire et avoir du pratique. Le beau passe en second plan. Un vieux bâtiment, même s’il a du cachet, on le rase pour construire du neuf, du fonctionnel, quelque chose qui s’adapte à la vie moderne. Et cette idée de détruire pour améliorer, elle va au-delà du physique. Elle touche aussi les idées.
On parle ici d’une vraie “upgrade” de notre système d’exploitation (OS), de notre programme. Prenons le clavier AZERTY, par exemple. Ce truc a 150 ans, et il n’a quasiment pas évolué, alors qu’on n’écrit plus sur des machines mécaniques, mais sur des écrans ! Il est totalement inadapté. Pareil pour les voitures manuelles : elles n’ont plus vraiment de raison d’exister. Ou encore, les chaussures à lacets : on pourrait largement les remplacer par des scratchs ou des matériaux élastiques. Il y a tellement de choses qu’on pourrait améliorer, mais il y a toujours une résistance au changement.
Pourquoi ? Parce que le changement fait peur. On est attaché à nos habitudes, et c’est un problème. On doit apprendre à changer, à évoluer, à upgrader nos vies, à détruire ce qu’on a construit pendant des décennies pour laisser place à quelque chose de mieux. C’est ça l’idée. Moi, je m’inspire beaucoup de ce que je vois en Asie. Là-bas, les gens n’ont pas peur de détruire pour reconstruire, de casser pour refaire autrement. Il y a une vraie remise à plat des choses.
Ça me fait penser aux États-Unis, quand les colons sont arrivés. Ils ont construit des villes en partant de zéro, avec un plan carré, bien organisé. Ils ont pris le meilleur de ce qu’ils connaissaient en Europe et l’ont appliqué à un nouvel environnement, en créant des villes pratiques. Aujourd’hui, c’est un peu pareil en Asie : on détruit pour faire du neuf. Le temps passe, et il faut toujours évoluer, toujours se mettre à jour, toujours s’upgrader.
Ça s’applique à tout. On est souvent trop attaché à nos routines : un job, une relation, un système d’exploitation, même une alimentation. Mais il faut savoir se remettre en question, détruire pour reconstruire en mieux.