Un Vrai ou Faux sur la Chine

L’image que l’on a de la Chine, ou de tout autre pays d’ailleurs, est souvent très déformée tant qu’on n’y a jamais mis les pieds. L’image est toujours subjective, elle passe par nos filtres personnels, donc on ne peut jamais vraiment dire qu’un pays est “comme ceci” ou “comme cela”. Ce sont souvent des témoignages isolés, des points de vue limités qui déforment la réalité.

J’ai vu récemment une vidéo d’une personne occidentale, une Américaine ou une Canadienne, mariée à un Chinois, qui partage son expérience en Chine. Elle raconte comment elle a été surprise en arrivant là-bas, en voyant que beaucoup des clichés qu’on lui avait donnés, comme la pollution, le manque de propreté ou la foule, ne correspondaient pas à sa réalité sur place. Elle parle de Pékin et de Shanghai, et bien que ces villes soient effectivement peuplées, elle a trouvé la gestion des flux de personnes assez fluide et l’environnement plus propre qu’elle ne l’avait imaginé.

Un fragment de la vérité

Ce qui est important à comprendre, c’est que Shanghai n’est pas toute la Chine, tout comme Paris n’est pas toute la France. La Chine est immense, et ce qu’on voit dans une ville ne représente pas l’ensemble du pays. Il y a des jours où la pollution est intense, c’est vrai, mais il y a aussi des jours où le ciel est parfaitement clair. Tout est une question de perspective et de contexte. On a tendance à simplifier les choses en se basant sur les images que les médias nous montrent, mais ce ne sont souvent que des portions de la réalité. La personne dans la vidéo, après avoir découvert une autre facette de la Chine, pense que tout ce qu’on lui avait dit avant était faux, mais ce n’est pas aussi simple. Chaque point de vue révèle un fragment de la vérité.

Il y a aussi la question de l’impolitesse, des gens qui doublent dans les files d’attente, qui poussent, etc. C’est quelque chose qu’on entend souvent. Pourtant, je pense que ces comportements varient selon les endroits et les moments. Aujourd’hui, dans les grandes villes, les gens sont de plus en plus éduqués, et ces comportements peuvent être moins fréquents qu’il y a cinq ou dix ans. Tout comme les différentes régions de Chine, les comportements évoluent.

Quand on parle de la Chine, on touche souvent des sujets qui déclenchent des passions, et il est rare de trouver des discours équilibrés. Les gens se retrouvent souvent à l’extrême dans leurs opinions, alors que la Chine, c’est justement cet équilibre, ce juste milieu (中国). Par exemple, la question de la consommation de viande de chien ou de chat existe, mais ce n’est pas la norme généralisée. Il y a des endroits où cela se fait, et d’autres non. Encore une fois, c’est une question de nuances.

Sur le plan des libertés, certains se sentent oppressés à cause de la surveillance omniprésente, avec des caméras partout. Pourtant, pour beaucoup de Chinois, cette surveillance les rassure, car elle réduit la criminalité. C’est différent de notre culture en Europe où nous attachons une grande importance à la vie privée. Mais là-bas, les priorités sont différentes.

Des réalités multiples qui cohabitent

L’autre point abordé dans la vidéo concerne le coût de la vie. Cela aussi est complexe. Le coût de la vie peut sembler bas pour un Occidental qui compare aux standards européens, mais cela dépend toujours de quoi on parle. Les loyers, la nourriture, le transport, tout peut varier énormément. Encore une fois, ce sont des réalités multiples qui cohabitent.

Je pense qu’il est essentiel de garder à l’esprit que tout ce qu’on vit en Chine, ou ailleurs, dépend de l’angle sous lequel on le regarde. Les gens en Chine sont souvent accueillants, mais il ne faut pas confondre gentillesse et politesse. Dans beaucoup de cas, c’est un programme social, une manière d’accueillir l’autre pour donner une bonne image de soi.

Un gros bug dans le cerveau

L’architecture en Chine est un bon exemple de cette dualité : des bâtiments ultramodernes coexistent avec des scènes plus traditionnelles, comme des vendeurs de légumes dans la rue qui vendent à même le trottoir. Les extrêmes cohabitent, et cela peut être déroutant pour ceux qui cherchent à classifier la Chine dans une seule catégorie. Bref, il y a un gros bug dans leur cerveau puisqu’ils cherchent à mettre un seul mot sur la multiplicité.

La sécurité, un autre thème central, est aussi à double facette. On se sent souvent en sécurité physique en Chine, mais il y a aussi des formes de violence moins visibles, comme les arnaques. La sécurité physique reste une priorité pour beaucoup, et en Asie, on se sent souvent plus en sécurité que dans des villes comme Paris.

En conclusion, je pense que voyager et découvrir ces réalités de ses propres yeux est indispensable pour comprendre l’autre. Les images qu’on nous renvoie sont souvent soit biaisées à la base, soit mise devant nous parce que justement nous avons ce filtre.

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